dimanche 24 février 2013

Travail pratique 4 – Mise en valeur d’un objet banal à l’aide de la lumière


Chorégraphier la lumière pour transformer l’ordinaire et le rendre magnifique : voilà l’objectif du travail pratique 4. Commencez avec un ou plusieurs objets simples et sans grand intérêt (pas une figurine) et mettez-les en scène grâce à la lumière pour en faire une œuvre d’art. Trouvez un point de vue inhabituel, un éclairage singulier et expérimentez!

Le choix du médium demeure encore une fois à votre discrétion. En plus de l’image finale, assurez-vous de remettre à titre comparatif une image de l’objet tel qu’on le voit sans éclairage ni artifice ajouté (dans son quotidien d’objet banal). Évidemment, tout autre document qui aide à soutenir votre démarche (making-of, plans d’éclairage, sources d’inspiration et essais ratés) est un atout important.

Publiez le travail sur votre blogue avant le 2 avril.

vendredi 22 février 2013

Théorie : la sphère classique

Voici une image de sphère sur fond blanc, éclairée par deux lampes.



On peut y apercevoir bien des choses : deux spéculaires d'intensité diverses (observez l'angle), des ombres portées qui se croisent en s'additionnant, l'ombre de l'ambient occlusion directement en dessous, le core shadow sur la sphère, le terminator où se termine la lumière directe sur la sphère et commence la lumière ambiante, la lumière réfléchie du carton blanc, le reflet de l'ombre sur le lustre de la sphère, etc.

Théorie - reflets spéculaires crées par diverses surfaces

Encore une fois, on dirige une lumière cohérente sur diverses surfaces pour en observer les spéculaires. Rappelez-vous : l'angle d'incidence égale l'angle de réflexion, et ce, au niveau microscopique.

Le miroir reflète les rayons de manière extrêmement cohérente (du moins si ce n'est pas des traces de doigts).
Ici le focus est fait sur la lampe.

Le verre laiteux blanc fait réfléchit une bonne proportion de la lumière de manière cohérente.
Le spéculaire est dur et intense.

Le verre noir texturé fait plusieurs spéculaires distincts, étant donné sa surface irrégulière.

Le carton blanc n'a presque pas de spéculaire, puisque sa surface est trop irrégulière au niveau microscopique.

Le carton lustré est très irrégulier, mais tout de même lustré, le spéculaire est donc assez vaste.

Le plastique vert perlé diffuse le spéculaire et crée un effet agréable à l'oeil.

Théorie : réaction d'un faisceau de lumière sur divers matériaux

Lors du dernier cours, nous avons fait une expérience pour voir comment un faisceau de rayons cohérents d'une ampoule au quartz réagissaient sur différentes surfaces. Théoriquement, il y a trois possibilités : l'absorption, la réflexion ou la réfraction. En réalité, c'est souvent un mélange des trois...

Le miroir réfléchit toute la lumière

Le verre laisse passer la majorité de la lumière, mais en réfléchit quand même autour de 8%

Le verre blanc laiteux crée une lueur diffuse des deux côtés et réfléchit une partie de la lumière

Le carton noir absorbe presque tout

Le carton blanc crée une belle lueur diffuse en avant

Le verre texturé rouge crée de jolis caustiques et teinte la scène de sa couleur.
Observez la lueur rouge diffuse du côté opposé.

Le verre noir texturé crée de magnifiques caustiques dû à sa surface lustrée  avec des bosses

Le papier d'aluminium est trop froissé pour faire un reflet cohérent - il demeure diffus

Le gel bleu transmet de la lumière bleutée, mais en absorbe et en reflète une proportion considérable

La plaque chromée concave converge le faisceau

La plaque chromée convexe diverge le faisceau

Le prisme divise les couleurs du spectre - superbe

Camera obscura - liens

Suite au cours précédent, on m'a demandé des détails sur la caméra obscura et comment reproduire l'expérience. Les voici :

lundi 18 février 2013

Portraits spéciaux : lumière rasante et abstraction

Une seule source de lumière très crue peut définir le bord du sujet, et malgré que l'immense majorité de l'image demeure noire, on réussit à déchiffrer le portrait aisément. Tout comme dans les toiles ténébristes, l'imagination du spectateur vient combler ce vide avec le contenu qui lui plait, ce qui est d'autant plus intéressant que de tout dévoiler sans subtilité.

Des caches viennent atténuer les zones trop intenses (ici les bras) et un flag bien placé près de l'objectif évite toute lumière parasite (lens flare).


Portraits spéciaux : portrait intime style Platon

Platon (le photographe, pas le philosophe), est connu pour sa série d'image qu'il appelle close-up, et qui nous donne l'impression d'un portrait intime dû au recours à une longueur focal courte, une profondeur de champ restreinte et une vignette qui vient encadrer le sujet. Voici nos essais :

Sur fond noir, la couleur des yeux est saisissante.
La profondeur de champ restreinte est telle que seul un oeil est au foyer. Ici j'avais oublié d'éteindre les lumières du fond. Une vignette (coins plus foncés) en post-production contribuerait à l'effet dans ce cas-ci. 
Sur fond gris, on a crée un halo autour du sujet avec un spot orienté vers le fond.

Portraits spéciaux : l'éclairage "clamshell"

Un éclairage de portrait classique, très glamour à caractère plutôt féminin demeure le clamshell, ou l'on inonde le visage de lumière diffuse frontale très proche, et on met un diffuseur juste en dessous du menton (d'où l'appellation de clamshell - coquille d’huître). Il en résulte un éclairage très doux qui estompe la texture de la peau et fait ressortir les yeux et la bouche. Il fonctionne à merveille avec le contraste du noir et blanc.



On dira ce qu'on voudra des clichés photographiques, mais cet éclairage a franchement moins sa place dans les portraits masculins, et se prête mal à la couleur, vu que la beau devient orange lorsqu'on la surexpose.

Un peu moins convaincant que les exemples plus haut...

Portraits spéciaux : Jobs par Watson

Le désormais célèbre portrait de Steve Jobs par Albert Watson est d'une grande simplicité, mais démontre tout de même une grande maîtrise de la lumière. Quelques caches pour éviter les reflets trop intenses (sur la main entre autres) permet de recentrer l'attention sur le regard.

Un parapluie permet de contrôler la taille des spéculaires et d'adoucir les ombres.

Portraits spéciaux : fond blanc contrasté à la Avedon

Les portraits de Richard Avedon sont reconnaissables entre tous pour leur simplicité épurée et leur contraste net. Avec deux caches noires hors-cadre de chaque côté, on peut limiter la lumière ambiante et préserver les bords nets.




Portraits spéciaux : la silhouette

Une technique qui a toujours énormément d'impact dû à sa simplicité demeure sans contredit la silhouette. En voici quelques exemples :

En noir et blanc, l'impact semble toujours meilleur. Ici on a poussé  le contraste un peu dans Camera Raw.

La clarté du langage corporel est essentielle.


Si on surexpose et on met l'image hors-foyer, l'effet est lugubre.

lundi 11 février 2013

Travail pratique 3 – Portrait avant-gardiste


Sortez votre créativité! Le troisième travail pratique consiste en un portrait audacieux et avant-gardiste. Ce portrait est une excellente opportunité de démontrer votre habilité à manipuler la lumière pour susciter une émotion chez le spectateur. High-key, low-key, contre-jour, lumière rasante, silhouette, sfumato ou clair-obscur, tout est permis. Cadrez serré ou éloignez-vous du sujet, trouvez un angle original et sortez de votre zone de confort.

Encore une fois, le choix du média utilisé est libre à vous. Votre travail devra être publié sur votre blogue avant le 26 février. Soyez généreux dans votre démarche et incluez toutes les sources d’inspiration, les plans d’éclairage, les making-of, les esquisses et les essais qui ont contribué à l’image finale.

mardi 5 février 2013

Portraits : liens et ressources

Voici les liens que nous avons explorés lors du dernier cours.

Les modes de représentation canoniques des couleurs et de la lumière à la renaissance, associée au monde des jeux vidéo et des films d’animation :


Quelques photographes portraitistes étudiés en classe : 


Quelques autres pour susciter votre curiosité :


Finalement, voici deux sites qui tentent de déchiffrer la méthode utilisée par les artistes pour faire leurs photos iconiques :

lundi 4 février 2013

Éclairage en trois points #3 : éclairer le fond

Une autre technique éprouvée pour dégager le sujet du fond est d'éclairer le fond, souvent à l'aide d'une lumière derrière le sujet orientée vers l'arrière (back light).

Key et fill seulement, fond sombre et uniforme.
Back light seule. L'effet de silhouette est intéressant!

Les trois lumières combinées. Cela crée un halo intéressant autour du sujet.

On peut moduler l'effet en jouant avec la valeur de "zoom"' du spot .
Ici le spotlight a un faisceau large.
Ici le spotlight a un faisceau étroit.

Un exemple alternatif : ici le fond est terne et sans vie.
Avec le back light, le portrait paraît plus distingué...

Éclairage en trois points #2 : créer un halo

Encore une fois dans le but de dégager le sujet du fond, on peut utiliser une lumière d'accent. Quand cette lumière est directement derrière le sujet vers l'avant, elle crée un halo autour de lui; on appelle cette lumière un rim light.

Le rim light seul

Les trois lumières combinées (key, fill et rim).

Éclairage en trois points #1 : les cheveux

Si on ajoute une lumière d'accent à la lumière principale et la lumière secondaire, on obtient le classique 3-point lighting. Dans ce cas, on ajoute un hair light pour détacher les cheveux du fond foncé. D'une manière surprenante, la lumière d'accent dans le 3-point lighting peut être plus dure et légèrement plus forte que la key.

Les lumières séparées (key, fill et hair), et les trois ensemble.
Si on compare la première à la dernière, on aperçoit que le sujet se détache beaucoup mieux du fond.
Un autre exemple de hair light avant/après :

On ne perçoit pas où les cheveux finissent et le fond commence.

Un hair light met en valeur la couleur des cheveux.

dimanche 3 février 2013

Lumière secondaire - les ratios

La lumière secondaire (appelée communément fill light) sert à remplir les ombres. On peut déterminer la noirceur des ombres crées par la lumière principale (key light) à travers les ratios utilisés, c'est-à-dire le rapport entre l'intensité de la lumière principale par rapport à la secondaire, tel que mesuré par le posemètre incident.

La key light seule
La fill light seule - dans l'axe de la caméra, elle génère très peu d'ombre.

Ratio 4:1 (la key quatre fois plus forte que la fill)

Ratio 2:1
Ratio 1:1 (la key de la même intensité que la fill - très peu d'ombres)